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15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 19:31

Au bout de la nuit


Il recracha la fumée en direction de l’écran, par le nez, tel un dragon. Sa cigarette roulée l’attendait dans le cendar pendant qu’il cherchait l’inspiration qui lui dicterait que faire, que dire. Il écrivit deux phrases, puis vint le blanc qui ne l’est pas. La cigarette attendait depuis trop longtemps, au moins deux minutes. Alors, sans quitter le clavier des yeux, sa main droite s’absenta, le temps de plonger vers le jakousi de cendres grises.


Eteinte. Froide et mouillée. Il ralluma le vestige de clope. Sa prose se fit silencieuse. Un voile crapoté de fumée blanchâtre. Une inspiration profonde. Le goût du goudron. Soupir. Et finalement, la brûlure du bout des doigts, le signe qui dit que la roulée devait s’en retourner dans son jakousi, où elle s’écrasa gaiement tête la première.


Tandis qu’elle la fermait dans un dernier crépitement inaudible, les tapotements repartirent sur le clavier. Ils chantèrent le blanc qui ne l’était pas. Ils parlèrent pour ne rien dire. Ils parlèrent pour dire qu’il ne parlait que pour ne rien dire.


Il était 23 heures 23 minutes. C’était un signe. Quelque chose de grand était sur le point de survenir quelque part pour quelqu’un où il n’était pas encore 23 heures, ou où il n’était déjà plus 23 heures. Le temps n’était déjà plus le même qu’à l’instant où il avait cessait d’avancer à 23 heures 23.


A 23 heures 27, il semblait que seulement quelques tapotements étaient passés. Et d’ailleurs seulement quelques tapotements étaient passés, mais en tapotements le temps parut moins dense qu’en seconde. En tapotements, le temps joua les filles de l’air. Le temps fila vers l’écran. Il retrouva sa condition de fumée, celle qui avait fait écran sur le blanc qui ne l’était pas.


A 23 heures 30, le temps venait de se retrouver tel qu’il avait été un instant qu’il n’était déjà plus. Las, le désir d’abandonner le temps se fit tapotis. Tip tap tip tap. Tip tip tip. Le chant voulut s’écrire puis se lut et cessa de se dire, honteux qu’il était devant cette volonté trahie par des signes sans musique. Le chant devint discours d’un chant qui ne sait dire le chant qu’en le trahissant. Plein de lui-même, le discours se fit une joie de se poursuivre bien qu’il ignora tout d’où il allait.


Alphonse se joua de cet air là. Un sourire moqueur du tapoteur déchira la quiétude feinte de son visage. L’instant suivant, le sourcil du tapoteur se dressa : quelqu’un comprendrait-il seulement ce qu’il venait de faire, ce qu’il fit et pourquoi il le fit.

Dieu seul savait.


Quoi ! Qui était Dieu ? Qu’est-ce que signifiaient ces 4 lettres ? Que venaient-elles faire là ? Peut-être était-cela que les 23 heures 23 venaient à l’instant d’annoncer : l’arrivée de Dieu entre deux blancs !

Le tapoteur eut soif de vin sans qu’il sache exactement pourquoi. L’envie de communier sans doute. De faire corps avec l’esprit. Le grand, le pure, le saint Esprit. Mais il venait de le faire pourtant, et sans alcool. Mais pouvait-on communier sans alcool ? Assurément non. Mais alors, s’il ne venait pas de communier, que venait-il de faire dans ce cas ?


Une expérience ? Non, un semblant d’expérience. L’expérience de donner à entendre une expérience : l’expérience de donner à entendre une expérience qui ne se donne pas à entendre. Mieux : dire ce qui ne se disait pas, disait-il.


Mais que venait-il de dire alors ? Le tapoteur se gratta la tête. Tapoter ne servait vraiment à rien.

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15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 19:28

Balam

 

A mille lieues sous nos pieds,

Où jamais personne ne va,

L’éléphant allonge son pied

Ecrase le ventre de Gaïa

 

Dans les tréfonds secrets

De mystérieux entrelacs

Il se prépare à déjeuner

L’humanité, son repas.

 

A mille lieues sous nos pieds,

Où le regard ne porte pas,

Un mal silencieux, muet,

Inexorable, tend son bras.

 

Dans le mystère d’un gouffre

Son ombre s’ étend sur Terre,

Afin que chacun souffre,

Goûte à la peau de panthère

 

A mille lieues sous nos pieds,

Où jamais plus personne n’ira

Une bête puante nous susurre

Son air de mort :

Fuuuuuuuukuuuuuuushiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

 

 

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15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 18:46

Prométhée moi

 

J’irai au bout de la nuit

Où les vivants ne marchent pas.

J’arracherais le soleil qui luit

Et lui déroberai son éclat

Je me rendrai sur la lune

Où le silence est roi

Et m’assiérai sur la dune

En regardant derrière moi

La planète bleu marine

Se changer doucement

En un grand tas de ruines

Silencieux et fumant

Je délivrerai l’homme

De sa bêtise sans nom

Et batirai mon royaume

En lettre bleu horizon

Je brûlerai mes notes

En recevant l’onction

Et écraserai d’une botte

Les sottes supplications

Oui, j’arracherai l’Esprit

A mon corps de papier

Et livrerai mon âme

Sur le feu du bûcher

Il n y aura plus rien à vendre

Il n’y aura plus rien à acheter

Mais un grand tas de cendre

Dans lequel je girai.

 

Au bout de la nuit, j’irai…

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15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 18:43

Impuls confession


Tromper la mort. Oublier ma condition. Humain, trop humain

 

Ne plus jamais me retourner. Voilà mes lignes pour l’avenir. Voilà mon programme : ma destinée.

 

Avant de vous haïr, me détester.

 

Les choses vacillent. Les habitudes tremblent. Les langues se délient. Les bras s’agitent. Les mains se dressent en l’air pour dire ce sempiternelle « Moi, Je… » pathétique.

 

Ainsi commence le dictat du silence, dans le vacarme de nos esprits sourds, aveugles et mutiques.

 

Oui, c’est ainsi que les esprits s’enferment pour ne laisser de lumière qu’à leurs ombres : des corps meurtris par les coups d’un maître qui n’écoute plus ses élèves.

 

Etrangement, je note que plus il tape, plus nous semblons vouloir prendre la parole.

 

Ceci est une insurrection. Mon insurrection. Certes, j’aurai préféré trouver la force d’imaginer de grands romans. Seulement ce cauchemar dans lequel je vis m’arrache au rêve que je voudrai faire pour vous.

 

Dans cette douce agonie, je me couche. Sur ce sol vertical, la lutte commence. Ma prise de conscience.

 

Comme tout guerrier, la rage me galvanise. Je croule sous l’envie d’assiéger ma raison en hurlant un cri de guerre indien.  J’aurai ta peau Homme Blanc !

 

Débris d’homme, devrais-je écrire. Car d’homme, nous n’en avons même plus l’allure. Nous ne sommes plus que de vagues silhouettes dans la brume, de flous spectres prenant l’horizon pour une menace.

 

Si nous pouvions nous voir tel que nous sommes, nous cesserions de trouver la mort effrayante, car en réalité, nous sommes la mort.

 

La force de la volonté, ce qui nous pousse à aller de l’avant sans regarder derrière nous, peut nous détruire.

 

Tout ce qui sauve peut tuer.

 

La désintégration psychique des personnes passe par le déni de l’humain. Qui possède ce pouvoir, cesse d’être un homme pour devenir personne : ombre d’un bras armé, sans tête, c’est- à dire, sans rien qui puisse permettre de l’identifier.

 

Je suis un apache, le dernier des mohicans. Et je déclare la guerre à tous ces hommes qui ne sont personne.

 

J’aurai votre peau. Votre scalp.

 

Slotolc

 

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15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 18:40

Alphabet des mots niak

Ahah !

Baies

Sex

Dés

Œufs

Elfes

J’ai

Hasch

Hiiiiii !

Gît

Cas

Elle

Aime

Haine

Eau

Pet

Cul

Air

Est-ce ?

Tes

Hue !

Vêts

Re vêts

Hyx

Igraïque

Z’aide !

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15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 18:38

WOo

Wôoö

 

Assis dans le train, Slotolc médite le sens de son existence. La mort est la clef. Entre deux néants, traverser la vie comme un météore. Etre un homme. Ouvrir la porte. Suivre le couloir des vaches, et se laisser avaler le long de l’œsophage.

 

Assis dans le train, Slotolc voyage. Il regarde le vide. Droit devant lui, le monde défile sur les côtés. Peu lui importe de ne trouver de sens. Il sait qu’il n’est pas seul depuis qu’il parle aux ruminants. Parfois il se demande s’il trouvera une autre porte au bout du couloir. Le couloir n’est-il pas déjà une porte ?

 

Assis dans le train, Slotolc plonge dans ses pensées, il rumine. Devenir vache. Slotolc broute le monde. Toutes les saveurs sont dans la bouche de Slotolc, mais il s’en moque. La seule chose qui compte est de bien saliver pour ne pas s’étouffer avec la boule. Il n’y a pas d’effort à fournir pour saliver, il faut juste prendre son temps.

 

Assis dans le train, Slotolc respire profondément. Respirer la vie et l’expulser, sereinement, comme une vache qui nourrit l’herbe qu’elle mange avec ses excréments. Le sens du vide qui emplit l’être conscient de n’être rien, gonfle Slotolc de la même joie qu’éprouve la vache qui soudain se déconstipe. Slotolc devient gaz, pet cosmique.

 

Assis dans le train, Slotolc cherche ses mots. Mais il n’y a pas de mot qui puisse dire la pensée de Slotolc. La pensée de Slotolc ne veut plus se dire. Elle veut être, être « pensée de Slotolc » et rien d’autre. Et puis de toute façon que pourrait-elle être d’autre ?

 

Assis dans le train, Slotolc ne veut plus arriver. Le voyage doit continuer, ne jamais s’arrêter. Etre une vache et mourir ! Mourir… n’est-ce pas déjà une façon de revenir à la vache, par l’herbe ? Ce qui est sans fin ne peut cesser d’être, surtout s’il n’a pas encore commencé. Le début, la fin, Slotolc s’en tape, il est le milieu, le trait qui unit deux points.

 

Assis dans le train, Slotolc se dit que d’habitude les vaches ne font que le regarder passer.

 

Le train arrive en gare. Slotolc est tranquille car il sait, au fond de lui, que nous ne faisons jamais rien d’autre qu’arriver.

 

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15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 18:08

Au fond du jardin

 

J’hésite, fébrile, j’avance à reculons dans le labyrinthe, tâtonnant au hasard des murs qui se dérobent sous mes doigts. Peut être devrai-je m’arrêter là ? Ça me donne le tournis, la nausée. L’envie d’arrêter et celle de continuer se chamaillent entre elles. Je m’intime l’ordre de ne pas céder à la panique, je dois rejoindre ma pensée, ne rien censurer. Recommencer.

 

J’enfonce mon regard dans les viscères, les porte à mon nez, décodeur des exhalaisons post mortem. Je me demande quel animal a pu lui infliger une blessure pareille. Sa gorge ainsi qu’une de ses pattes ont été arrachées.

 

Ça recommence. J’avance, je recule... Ma pensée se dérobe à elle même. Incapable d’avancer. Paralysée. Construire un labyrinthe et se perdre dedans. Ma tragédie. Elle se répète. De quel sens je viens ?

 

Sûrement un chien, ou deux, ou autre chose. Bizarre. On dirait qu’il a été tué par surprise. Pas de trace de lutte. Juste celle d’un corps que l’on retourne et que l’on traîne.

 

Votre fils verse des larmes de crocodiles.

 

Autre chose, comme une panthère par exemple.  La mixture verte qui sort de l’estomac indique clairement que la bestiole était en train de manger. Un coup d’œil autour du cadavre. L’herbe est broutée. Sûr qu’il s’est fait surprendre. Stupeur. Et si le prédateur était encore dans le coin.

 

Plus un bruit. Je reste perplexe devant l’apparition de ce souvenir. Je n’ai pourtant jamais été malheureux. Sauf à l’école peut être, c’est vrai.

 

Je n’ose plus bouger. Je sens qu’elle est là. L’instinct. Mon œil glisse comme un serpent dans les broussailles.

 

J’étais lent et maladroit. Farceur destin, farceur.

 

Rien. Elle n’est plus là. Mon cœur bat à s’en rompre. Le souffle devient court. Les pupilles dévastées par la peur, j’ai envie de hurler. Que dois-je faire ?

 

Aujourd’hui je n’ai plus qu’un seul souhait. Peut être, leur montrer qu’ils avaient tort. L’écriture comme cheval de troie. Mercenaire du mot.

 

Ne pas rester là plus longtemps. Foutre le camp et prendre une décision quant au sort du cadavre. Son corps se décompose déjà. Les mouches sont de bonnes ouvrières. Je l’enterre ? Non, je n’en ai pas le droit.

 

A douze ans, je voulais crever. Pour la première fois, l’idée du néant m’a reposé.

 

Il n’y a pas de panthère. Il n’y a pas de panthère. Il n’y a pas de panthère. Pas en auvergne ! J’appelle Nico. Lui saura que faire.

 

A treize. J’ai tout oublié, tout recommencé. Tout était à refaire.

 

« J’ai une mauvaise nouvelle » m’a-t-il dit.  «  Appelle la police. Eux sauront que faire. » Si c’est une blague, elle n’est pas drôle…

 

J’ai pensé. Puis, j’ai fait semblant de ne plus penser.

 

Quand ils sont arrivés, l’adjudant m’a jeté un regard sardonique, et m’a demandé où était la bête. Au fond du jardin vers mes pieds de beuh, connard, j’ai pensé.

 

A l’abri dans les paradis artificiels, j’ai soigneusement anesthésié ma faculté de ressentir. Erreur, je l’ai renforcée, amplifiée, décuplée.

 

S’ils décident de fouiller les lieux je suis dans la merde, j’ai pensé.

 

 

A dix sept. Ils me regardent comme si j’étais fou et disent que je suis bizarre.

 

C’est vrai que c’est bizarre pensa le plus jeune. Il pensait lui ? Hum, son kodak captait sûrement mieux la lumière que ses propres yeux, j’ai ruminé.

 

Vous dites ?

 

Et qu’est ce qu’il y a au fond ?, demanda l’agent.

 

J’aimerai savoir. Au fond de moi les choses se sont entassées. Les tiroirs catégoriels étaient sûrement trop étroits. Décharge de la pensée.

 

Rien monsieur l’agent, des broussailles.

 

Ordure mémorielle. Cerveau : grand foutoir des déchets sensoriels.

 

Qu’est-ce que ça pue ! a-t-il lancé. Pas autant que vous, j’ai… pensé.

 

 

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15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 18:02

La bête

 

Dans les coulisses froides d’un théâtre sans nom,

Une musique infernale fait d’mon corps une prison,

 

Le chant du cygne d’acier froidement exécute

Sa sinistre mélopée, plus violente qu’un uppercut.

 

Les relents de pétrole scandés par les sphincters

De bécanes décomplexées aux allures militaires

 

Enveloppent cette mélodie d’étranges parfums

Aux accents de vomis, de merdes et de machins.

 

Quoiqu’il arrive vous pouvez compter sur moi,

Même si j’en ai ma claque, je reste et demeure coi.

 

Je me contente de cet air à la mémoire de celle

Que les humains violent sans un mot pour elle.

 

Notre mère la terre qui gît là éventrée

A la merci de charognards aux becs effilés.

 

Du fond de mon âme, je prie, pour plus être là,

Le jour infâme où le monstre s’éveillera.

 

Quand les douze coups de la fête auront sonné

Nous prendrons mesure de la bête que nous avons face au nez.



[1] Ecrit le jeudi 11 mars 2011.

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15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 18:00

Euphorie des photophores

 

Dans l’âtre, les génies se bousculent.

Idoles évanescentes aux abords du crépuscule,

 

Sous leurs caresses de langues dressées,

L’indolente matière se laisse dévorée.

 

Nos yeux les parcourent sans pourtant les voir,

Eux qui sont si nombreux à venir le soir.

 

Hanter les regards des esprits fascinés,

En dansant sur le bois, dans la cheminée.

 

L’hiver se consume, au rythme de leur chant

Dont les notes parfument, un à un, mes errements.

 

Dans les cendres éparses, git la partition,

Tendres et fugaces traces de ces apparitions.

 

De l’étincelle criante qui grimpe sans filet,

Coule une larme verte, jaune et bleutée

 

Incandescence ardente venue fièrement perler

Sur ce front de braise que je ne peux embrasser.

 

Un jour peut-être, ma main ira-t-elle au feu,

Sans jurer de rien, juste pour goûter un peu,

 

A l’idée de disparaître, de partir en fumée,

Dans une dernière ivresse avant l’éternité.

 

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15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 17:59

Le panthéon

(Ou la prison)

 

Si je devais choisir ma place

Au panthéon des héros antiques

 

Je me faufilerais tout au fond

D’un immense cortège bachique,

 

Le cœur réglé au son des tambourins

Que les ménades agitent avec entrain

 

Pour ponctuer leurs chants orgasmiques

Je tapoterai de mes deux mains

 

Les fesses potelées des frénétiques

En leur chantant ce doux refrain :

 

Je suis un Satyre

Dans tous les sens si j’ose dire

 

J’ai deux grandes oreilles, de longues dents,

Mes pieds sentent l’ail, mes mains l’onguent

 

J’effarouche les nez et courtise les jolies,

Les vilaines et les moches, ô rondeurs flétries,

 

Je baise tous les culs, même les plus repoussants,

Ceux dont on ne veut plus passés soixante dix ans.

 

Ma langue fourchue, se glissera partout

Dans le moindre orifice, chacun de vos trous.

 

N’y voyez point de vantardise, ni même de méchanceté

Que voulez vous que je vous dise, la marchandise est déballée !

 

C’est pour vous être aimable et non vous déplaire,

Que je suis si affable, accueillant et ouvert

 

Et quand mon sexe cornu viendra se balader,

                                    En cet endroit incongru que je ne saurais nommer

 

Vos cris de plaisir suffiront à prouver

Que le chant du Satyre rime  avec baiser !

 

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